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IAN Conférence annuelle
IAN Conférence annuelle

La protection du climat maintenant – agissons avant qu'il ne soit trop tard !

Lors de leur Conférence annuelle du 23 octobre 2021 et à l'approche de la Conférence mondiale sur le climat, les Amis de la Nature exigent des mesures courageuses et efficaces de protection du climat, devant remplacer les formules creuses.

Un nombre croissant de jours de chaleur et de records de température, une augmentation massive des phénomènes météorologiques extrêmes et des inondations dramatiques, y compris en Europe centrale – les conséquences négatives de notre mode de vie sont désormais indéniables.
Après un bref répit dû à la Covid-19, les émissions de CO2 sont de nouveau en hausse. Les objectifs politiques en matière de protection du climat sont de plus en plus souvent des vœux pieux, faute de mesures efficaces.

Solidarité et action cohérente contre la crise climatique !
Du moins au début de la pandémie, tout le monde parlait de solidarité. Nous avons demandé aux jeunes de se montrer solidaires pour protéger de la contagion les générations plus âgées et plus vulnérables. Dans le cas de la crise climatique, nous nous trouvons dans une situation inverse : la solidarité des générations plus âgées est nécessaire pour assurer l'avenir de nos enfants et petits-enfants.

Au début de la pandémie, des efforts conjoints ont été rapidement déployés pour contenir la propagation du virus et protéger des vies. Une action tout aussi prompte et solidaire s’impose de toute urgence dans la lutte contre le changement climatique, mais la volonté de rendre nos modes de vie écologiquement durables et viables fait toujours défaut. La protection « light » du climat est le nouveau credo de nombreux politiciens – une faible de taxe sur le CO2 par-ci, un peu plus d'énergie renouvelable par-là, peut-être la promotion de l'e-mobilité et la rénovation des bâtiments. Aujourd'hui, presque tout le monde est conscient que cela ne suffira pas à enrayer le changement climatique. Un changement systémique s'impose, porteur de nombreuses possibilités et avantages : mobilité respectueuse du climat à l'échelle nationale, alimentation saine, plus d’espaces verts dans nos villes – ce ne sont là que quelques exemples d'améliorations concrètes. Mais la peur des politiciens de perdre des voix par des mesures impopulaires est trop souvent plus marquée que leur volonté d’assumer une responsabilité pour un bon avenir.

Hésiter en matière de protection du climat n'est pas socialement compatible !
En rapport avec les mesures de protection du climat, c’est la « compatibilité sociale » qui est souvent invoquée. Cela est bien sûr justifié : La protection du climat, comme toutes les autres mesures prises au niveau sociétal, doit être socialement compatible. Mais nous devons également nous demander dans quelle mesure notre inaction actuelle et notre persistance dans un statu quo non durable sont socialement compatibles. Nous savons depuis longtemps que les personnes à faible revenu et défavorisées souffrent beaucoup plus des conséquences du changement climatique, que ce soit dans les pays riches ou, plus encore, dans les pays du Sud qui sont massivement affectés par notre système économique d'exploitation et où le changement climatique détruit déjà les moyens de subsistance de millions de personnes.

« Agissons maintenant, demandons à nos politiciens de se montrer courageux, remettons en question nos propres modes de vie et sortons des chemins battus de l’inertie et du confort facile ! Nous ne devons pas transférer notre responsabilité à la jeune génération. Ce ne sont pas les jeunes qui sont responsables de NOTRE avenir, mais NOUS créons par notre action les bases de l'avenir de nos enfants et petits-enfants », déclare Manfred Pils, Président de l'Internationale des Amis de la Nature, qui regroupe 43 organisations membres et partenaires comptant environ 350 000 adhérents dans le monde.

Depuis leur fondation il y a 126 ans, les Amis de la Nature se sont engagés en faveur du développement durable. Actuellement, la justice climatique est au centre de nombreuses activités régionales et internationales. Par exemple, le Fonds pour le climat des Amis de la Nature soutient des projets solidaires de protection du climat, mis en œuvre par des organisations africaines d'Amis de la Nature et contribuant à améliorer les conditions de vie des populations locales. Par son engagement en faveur du tourisme socialement compatible et respectueux de l'environnement et par son influence sur les processus de décision politique, le mouvement des Amis de la Nature apporte également une contribution concrète à la préservation des ressources naturelles et à la coexistence équitable dans le monde.