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Vers un avenir climatique équitable

Der XXV. Kongress der Naturfreunde Internationale fordert von den wohlhabenden Staaten ein stärkeres Engagement für Klimaschutz und Klimagerechtigkeit

Vienne, 11 octobre 2023

« Vers un avenir climatique équitable » – telle était la devise du XXVe Congrès de l'Internationale des Amis de la Nature, qui s'est tenu le 7 octobre à l'Hôtel des Amis de la Nature à Spital am Pyhrn (Autriche). 60 participants et participantes de 15 pays ont discuté des conséquences globales de la crise climatique et ont adopté un catalogue de revendications à l'attention des pays industrialisés et émergents ainsi que des mesures concrètes des Amis de la Nature pour plus de justice climatique.

Manfred Pils, Président de l’IAN, qui a été confirmé dans ses fonctions avec 100% des voix des délégué/e/s, a souligné la responsabilité des pays riches qui continuent à être à l'origine de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre dans le monde : « Des mesures immédiates, ambitieuses et contraignantes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ainsi qu'un soutien efficace aux pays et aux populations les plus touchés par le changement climatique sont nécessaires pour assurer aux générations futures un avenir viable. Aider les pays du Sud à faire face aux conséquences de la crise climatique n'est pas de la charité, mais assure en fin de compte l'avenir des habitants du Nord global ».

Michael Müller, Président fédéral des Amis de la Nature d'Allemagne, a souligné les disparités entre les principaux responsables et les principales victimes de la crise climatique : « Les conséquences du changement climatique sont réparties de manière tragiquement inégale sur les plans social, temporel et régional : Des décennies s’écoulent entre le déclenchement et le plein déploiement des conséquences, et les principaux responsables ne sont généralement pas le principaux touchés. Notamment pour les États insulaires et les pays à basse altitude ainsi que pour d’innombrables pays dans des régions par nature sèches, par exemple la région du Sahel, l'adaptation au climat n'est possible qu’à un degré limité ou pas du tout – et de plus les pays du Sud global manquent de moyens financiers pour mettre en œuvre les mesures nécessaires. »

Les scientifiques s'accordent à dire que des parties considérables de la Terre ne seront plus habitables dans un avenir proche en raison de la sécheresse, de la chaleur, de la désertification et/ou de l'érosion côtière. Au lieu de soutenir efficacement les pays du Sud dans la gestion des conséquences de la crise climatique et de mettre en place des mesures efficaces pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, les régions riches de la planète semblent vouloir s'isoler du reste du monde dans des oasis de prospérité – une évolution qui accroît également le risque de guerres climatiques.

Demandes adressées aux pays industrialisés et émergents

La justice climatique est une nécessité pour assurer une vie décente à tous les êtres humains ! Pour cela, il faut un changement social et écologique fondamental des conditions existantes dans les États du Nord global et du Sud global.
C’est pourquoi les Amis de la Nature demandent aux pays industrialisés et émergents :

  1. la conversion complète de la production d'énergie aux sources renouvelables (vent, eau, soleil, géothermie – dans chaque cas en accord avec les lois en vigueur sur la protection de la nature et de l'environnement) ;
  2. la réduction rapide, d’ici 2050, des émissions de CO2 dans tous les processus industriels, conformément à l'objectif de neutralité climatique de l’UE ;
  3. un tournant conséquent en matière de transports, dans le but de sortir le plus rapidement possible de la production et de l’utilisation des moteurs à combustion. Le renforcement des transports en commun doit intervenir rapidement et devenir attrayant également dans l’espace rural et de manière transfrontalière.  Ceci demande une concentration des ressources financières sur le développement conséquent de la mobilité durable, à savoir le trafic cycliste et piétonnier, le chemin de fer et des systèmes publics de trafic de proximité ;
  4. le passage immédiat de l’agriculture et de la sylviculture industrialisées, nuisibles au climat, à une exploitation des terres qui soit écologiquement compatible et préserve les ressources ;
  5. un tournant conséquent en matière thermique à obtenir par la rénovation des logements et maisons en fonction des exigences climatiques ainsi que par l’abandon immédiat de l’approvisionnement thermique à base fossile et par la climatisation de préférence basée sur des solutions communautaires aux échelles locale et régionale ;
  6. l'arrêt immédiat des subventions nuisibles à l'environnement ;
  7. la régionalisation des systèmes d'approvisionnement, afin de réduire les transports et les risques liés aux chaînes d'approvisionnement mondiales ;
  8. la prévention de la délocalisation des émissions de CO2 vers d'autres pays (par exemple par la délocalisation d’installations de production nuisibles à l’environnement) ;
  9. l’instauration d’un devoir légal de diligence étendu pour toutes les entreprises, afin de prévenir les dommages environnementaux et les violations des droits humains tout au long des chaînes de valeur mondiales ;
  10. le financement d’un fonds mondial de compensation et de soutien solidaire par les États du Nord global, de l’ordre d’au moins deux pourcent de leur produit national brut, pour mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires et faire avancer le développement durable dans les pays du Sud global ;
  11. la mise en œuvre, par les États du Nord global, d’une politique de migration axée sur les normes humanitaires et les droits humains, et la reconnaissance de la fuite pour raisons climatiques comme un élément constitutif de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés ;
  12. la prise en compte, dans la transformation nécessaire de la société, des effets particuliers sur les groupes de personnes socialement défavorisés, marginalisés et discriminés et leur protection contre de nouvelles marginalisations ;
  13. la participation effective des jeunes à toutes les sphères de la vie qui les concernent, comme il est défini dans la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant.

 
La contribution des Amis de la Nature à la justice climatique

L'Internationale des Amis de la Nature a créé un Fonds pour le climat permettant à chacune et chacun de contribuer personnellement à plus de justice climatique. Les dons sont affectés à 100 % à des projets concrets des Amis de la Nature africains, susceptibles d’atténuer les impacts du changement climatique et améliorant les conditions de vie des populations.
De plus, les Amis de la Nature se sentent responsables, en tant que mouvement majeur de la société civile en Europe, d'apporter eux-mêmes leur contribution à la lutte contre le changement climatique.

Mesures concrètes à mettre en œuvre à cet effet :

  1. faire ainsi que les déplacements liés aux activités des Amis de la Nature s’effectuent dans le plus grand respect possible du climat ;
  2. promouvoir l'écologisation progressive des maisons et des refuges des Amis de la Nature et développer l'offre de plats végétariens et végétaliens à base d'ingrédients régionaux ;
  3. mettre en œuvre des mesures de sensibilisation pour des comportements respectueux du climat et de la durabilité ;
  4. soutenir les actions mises en place par l'Internationale des Amis de la Nature visant à accroître la notoriété du Fonds des Amis de la Nature pour le climat et à récolter des fonds ;
  5. compenser des vols inévitables par le biais du Fonds des Amis de la Nature pour le climat ;
  6. soutenir les manifestations pacifiques pour le climat et dire clairement non à la criminalisation des activistes pour le climat.

Résolution --->

La justice climatique est un principe reconnaissant à chaque être humain dans le monde entier, y compris les générations futures, le même droit à un climat intact et visant en même temps le financement équitable des mesures nécessaires en raison du changement climatique. Pour que le climat mondial ne se dérègle pas, le réchauffement d’origine humaine de la planète doit être limité à moins de deux degrés Celsius. Cela signifie que chaque personne sur la planète ne doit pas émettre plus de deux tonnes de CO2 par an. En 2019, les émissions de CO2 par habitant dues à l’utilisation d'énergie et à la consommation en Allemagne s'élevaient à 7,9 tonnes, soit presque le double de la valeur moyenne mondiale. Cela contraste fortement avec les émissions de CO2 causées par les habitants du Sud global, qui représentent souvent moins d'une tonne par an. Dans le même temps, les pays du Sud global sont les plus touchés par le changement climatique.